Si certains statuts juridiques imposaient l’apport d’un capital social donné, ce n’est plus le cas. Celui-ci peut être librement fixé par les associés quand l’entreprise est constituée. Puisque cela ne revêt plus de caractère obligatoire, même pour les SARL, pourquoi continuer de perpétuer cette action ? Par habitude ou parce que le capital social d’une entreprise joue un rôle particulier ?
Qu’est-ce que le capital d’une entreprise ?
Le capital d’une entreprise est une somme d’argent que chacun des associés met dans l’activité au démarrage et qu’il dépose dans la banque où le compte professionnel a été ouvert. Dès la réception du Kbis, l’argent est déposé sur le compte de l’entreprise.
En fonction du montant de cette somme, la part de chaque associé dans l’affaire peut ainsi être déterminée. Il s’agit donc bien d’une répartition de pouvoir car cela va définir le droit de vote de chacun lors des assemblées générales. Mais cela a également une importance sur le montant des dividendes qu’il va toucher.
Injecter de l’argent dans une activité naissante est nécessaire dans un premier temps pour avoir les moyens de paiement nécessaires à son fonctionnement : émission d’un chéquier au nom de la structure, possibilité d’effectuer des virements, mais aussi des prélèvements.
Cela permet aussi de réaliser les premiers investissements qui sont parfois nécessaires à sa bonne mise en route. Cela peut servir pour l’achat de machines, de matériel informatique ou d’outils, mais aussi de marchandises, selon la nature de l’activité. Dans le fonctionnement usuel, le capital est utile en cas de cessation de paiements ou en cas de perte.
Pourtant, alors que certaines entreprises n’ont que très peu, voire pas d’investissements à faire, au démarrage, il est pourtant courant que les associés maintiennent leur volonté de mettre une certaine somme d’argent. Pourquoi ?
Capital dans une entreprise : quel est son rôle ?
Nous l’avons vu, le capital social peut permettre à une entreprise de démarrer dans les meilleures conditions en investissant dans du matériel qui va permettre de commencer la production. Dans un commerce, l’achat de produits va inciter les clients à les acheter, ce qui va générer du chiffre d’affaires. Cela donnera la possibilité au chef d’entreprise de commander plus, pour satisfaire sa clientèle et augmenter d’autant plus son chiffre d’affaires ; ce qui est le cercle vertueux de l’entreprise.
Mais le capital social joue également un rôle de garantie. Il est facile de se renseigner sur une entreprise, ne serait-ce que sur Internet. Voir le montant du capital social rassure non seulement les clients, mais aussi les fournisseurs. Ils hésitent moins à faire confiance à cette entreprise nouvellement créée, car la somme déposée et visible leur permet de croire qu’ils seront payés en cas de commande.
Si l’entreprise périclite, il faut pourtant savoir que les associés sont dits de dernier rang au niveau des créances. Les dettes sont d’abord remboursées auprès des fournisseurs, de la banque si un crédit professionnel a été demandé (informations ici). En dernier lieu, la somme restante est rendue ; au prorata de la mise de départ, à chacun des associés.